Début 2016, je viens m’installer à Port-Louis, petit joyau entouré d’eau, où mes grand-parents paternels vivaient, où mon grand-père maternel est né. Vivre ici, c’était renouer avec mes racines et me rapprocher de ma mère après une vie de voyages. Dans mon nid d’aigle, au cœur de la cité, cernée par la mairie et le presbytère, avec pour seul vis-à-vis Notre-Dame et son horloge jamais vraiment à l’heure, je vivais la vie de mes rêves. Mon plaisir, descendre et savoir que je vais croiser des visages connus, avoir la sensation de faire partie d’une communauté faite d’artistes, de retraités, de gueules cassées, de bougons et de joyeux lurons.
.
.
En 2018, je vis aux cotés de mon ami Charles,
les moments les plus bouleversants de ma vie. Changement de cap, mon bonheur confortable n’a rien d’un bonheur engagé, véritablement en adéquation avec ce en quoi je crois. Je change la ligne éditoriale de mon podcast et je construirai dorénavant les contours de
mon utopie, toujours par l’enquête et le questionnement. Cependant au bout de quelques épisodes, je sens que je me perds dans la complexité des questionnements sur nos systèmes. J’ai le sentiment de ne faire qu’ajouter au brouhaha ambiant de tant d’opinions qui s’expriment dans le monde. J’arrête et retourne à mon petit confort. Il faut gagner sa vie, vendre le Talentoscope.
.
Je déteste vendre ou même avoir une démarche qui a pour but de vendre. Mais il faut bien vivre comme on me le répète à l’envie et je me rassure en me disant qu’animer des Talentoscopes, ça fait du bien juste en observant l’engagement des participants. J’en ressors toujours regonflée.
Je me suis persuadée que oui, c’est un compromis acceptable que de vivre dans un système que je trouve morbide en faisant quelque chose que j’aime. Je me raccroche au fait que chaque jour je peux vivre l’émerveillement d’être vivante, de pouvoir observer la beauté de ce monde, des êtres que je croise, et que cela devra suffire car je n’ai pas le pouvoir de changer le fonctionnement de la société.
.
2019. Faisceau de hasards jusqu’en Auvergne où l’on me parle des méthodes employées à la mairie de Port-Louis, apparemment connues de beaucoup mais tant que ça roule, qui se soucie des risques psycho-sociaux ! Cela ne nous regarde pas, ils font le taff ! Parralèlement, je suis contactée par
la Bascule à Pontivy pour intervenir à l’un de leurs événements. Finalement on se retrouve en quasi petit comité d’une centaine de participants avec un thème central, les municipales. Daniel Cueff, Damien Carême, Delphine Batho, Tristan Rechid … et je me reprends de
passion pour le municipalisme. La coconstruction, sortir des querelles de clochers, de celui qui criera le plus fort, de la compétition et de l’infantilisation. Houra ! Me voilà à grande allure, prête à créer le nouveau monde. Une réunion ! Une réunion, et je remise mon fier destrier à l’écurie. Je me suis enflammée un peu vite ! Ce type de démarche demande un changement culturel profond qui n’advient pas n’importe où et surtout pas en un claquement de doigt juste parce que je suis persuadée que c’est l’avenir.
.
Janvier 2020. La municipalité a décidé, en accord avec les commerçants, d’utiliser les haut-parleurs du centre ville (deux rues) pour diffuser des messages enregistrés faisant la promotion d’événements culturels. Samedi matin, 9h, le haut-parleur donnant sur mes fenêtres, m’annonce en musique qu’il ne faut pas que je manque Jazz Miniature le 24, 25, 26. Une voix enregistrée dans mon salon, dans ma chambre, qui me rappelle à intervalles réguliers qu’il ne faut décidément pas que je rate ça. Je ne peux pas complètement expliquer pourquoi je n’ai jamais été dérangée par les cloches, les marchés nocturnes en été avec une foule sous mes fenêtres, ou cette femme qui hurlait la nuit prise de je ne sais quelle folie, rien de tout ça ne m’a émue. Alors pourquoi, dès le premier message de ce haut-parleur, la colère est-elle montée en moi à ce point ?
.
Je fulminais chez moi et je suis donc descendue à la mairie, ma voisine. La dame de l’accueil m’écoute gracieusement mais n’y peut pas grand chose. Direction le QG de campagne du maire qui est occupé. Il me rattrape plus tard au milieu de la grande rue et m’explique qu’il va régler mon problème en shintant le haut-parleur donnant chez moi. Je lui rétorque que je ne cherche pas de réponse clientéliste mais que c’est bien le principe même de diffuser des messages dans la rue et donc chez les riverains que je trouve révoltant. Le ton monte.
.
Pendant trois semaines, j’ai été prise de maux de ventre et de clignements intempestifs des paupières. Je ne pouvais accepter de m’être comportée ainsi, d’avoir été tout ce que je déteste, une gueularde. J’en tire vite la conclusion, qu’aux vues de mes réactions, heureusement que je ne suis pas entrée dans l’arène politique. Deuxième effet plus pervers, je découvre les jugements à l’emporte pièce qui se propagent et circulent jusqu’aux oreilles amies. L’esprit des lieux si romantique n’était que le regard superficiel et naïf que je posai sur Port-Louis, ville péninsule que je vois femme, coquette et enrubannée d’eaux scintillantes. Mais l’esprit d’une ville transcende-t-il celui de ses habitants ?
.
Après un retour aux essentiels auprès de ma tante et de mon oncle, lui-même à son troisième mandat de maire, je me résous à aller m’excuser auprès de mon chef de commune pour me libérer de cette culpabilité qui rapetissait mon monde. Peu à peu, le malaise se dissipe.
.
Mars 2020. La France vient d’entrer en hibernation forcée. Steeve me contacte et me demande de faire une interview sur « les stratégies pour mieux vivre son confinement » avec Bernard Anselme qu’il a découvert lors d’
une de mes interviews et qu’il suit avec engouement depuis. « ok. Et si on le faisait en direct et tu modères ? « . Ils acceptent. Je leur avoue avant l’interview que je crains de paraitre trop désinvolte car j’ai une énergie débordante et joyeuse. La solitude n’a jamais été un problème mais plutôt un lieu de ressourcement depuis toujours. De plus, ce rendez-vous en direct avec tant de personnes que j’ai croisés, avec qui j’ai échangé lors de ces années d’interviews n’a fait qu’amplifier ma joie. Je vous laisse
découvrir l’interview.
.
J’ai constaté un phénomène étrange. Quand je manque d’empathie ou que je me sens intouchable, je suis confrontée à ce que j’ai pris de haut dans les heures où les jours qui suivent.
.
Le lendemain matin, 9h, ambiance orwellienne. Toutes les 15 minutes, mon appartement s’emplit de la litanie des gestes à ne surtout pas faire. Ne pas se toucher, ne pas s’embrasser, ne pas, ne pas, ne … Confinée, bloquée, je débloque. Impossible de me calmer. Accepté il a dit. Mieux vivre son confinement, accepter. Accepter. Accepter que l’on lessive nos cerveaux, que l’on ajoute une dose de psychose à la peur qui est déjà palpable partout. Je fulmine. Je vois ma colère chercher une porte de sortie mais 15 minutes plus tard, la même rythmique, le même ton et comme un relent de camp soviet. De mon deuxième étage, ulcérée, je demande à la crêpière si elle ne trouve pas ça choquant. Regard noir, elle me tourne le dos.
.
Je passe ma journée sous ma couette à chercher un échappatoire à mon esprit qui ronge son os, qui se déchaine. Sûrement pas le meilleur endroit pour trouver une sortie, mais s’enfoncer dans la caverne pour regarder le monstre, les yeux dans les yeux, était la seule chose que je voulais faire. En bas, dans le tréfonds de mes tripes, j’ai vu de la rage et une colère immense, une mer d’amertume. Je crois vivre sans regrets, audacieuse, émerveillée mais c’est un mensonge. Je vis de compromissions, terrifiée à l’idée de déplaire. Mon impuissance face à ce haut-parleur qui vient chez moi, au cœur de mon refuge, scandé ce message qu’il faudra bien que je bouffe que je le veuille ou non, je n’en prendrai pas une bouchée de plus. D’autres modes de vie, avec un rapport à l’environnement et au commun, existent. Ils sont protéiformes et en invention perpétuelle. Pour sortir de cette impuissance que je ressens face à la violence du monde que nous alimentons, je me prépare un périple à travers la Bretagne et j’aimerais comme au bon vieux temps vous embarquer avec moi. Une enquête mais pas que dans la tête, une enquête pour construire mon utopie sans encore savoir si elle sera solitaire ou collective. Une enquête où il me faudra encore plus comprendre ma nature et la nature du monde pour faire des choix durables.
.
Ce matin, un samedi matin, j’attends le perroquet de l’angoisse avec ma camera et mon micro. Mon aventure partira de là, de ce point si dérisoire pour les autres mais qui a ouvert une brèche dans mon esprit.
.
Une gendarmette me voit à ma fenêtre perchée et me dit qu’on lui a rapporté que j’étais gênée par les haut-parleurs. Sujet sensible dont j’ai du mal à parler sans tension. Malgré ma nervosité, la jeune femme reste calme et me dit qu’elle peut comprendre mais que les autres habitants félicitent eux l’équipe municipale pour cette initiative salutaire. Je sens qu’elle cherche un compromis qui pourrait m’aider à mieux accepter cet état de fait mais c’est sans compter sur l’arrivée du maire. Le ton monte. Bonne nouvelle, je n’ai probablement pas le coronavirus car je peux projeter la voix à plein poumons. Un passant soutient le maire et me hurle que je ne suis pas républicaine. Merci lui lance le maire. Puis face à ma véhémence, le maire ordonne à la gendarme de me sanctionner. J’attends la paperasse et surtout le motif puisque ma mère m’a bien élevée et jamais je n’ai proféré menaces ou insultes, le tout bien enregistré sur la prise de son que je faisais pour mon film à venir.
.
En refermant ma fenêtre, je me suis dit « c’est ainsi ». Pas de tourment. J’entendais bien les échos d’une histoire de haut-parleur, contée à qui voulait bien prêter l’oreille, par la marchande postée sous mes fenêtres, mais la honte n’y aurait rien changé. Il n’a pas fallu bien longtemps pourtant après cette accalmie pour que les tortures mentales reprennent. Après tout, j’avais été hystérique et même à mes yeux, ce n’était pas acceptable.
.
J’avais commencé cet article pour illustrer l’interview « Identifier des stratégies pour mieux vivre son confinement » mais il a pris un autre chemin et je ne pouvais pas noyer la vidéo de Bernard Anselme dans ce torrent de mots. Mais pour rester dans la thématique, voici mes apprentissages de ces quelques jours :
.
- Nous sommes samedi soir, enfin je suis samedi soir car vous devez être, vous, dans un espace temps complètement différent. Vous êtes peut-être demain ou l’année prochaine. Vu de chez vous, de votre époque, de votre géographie, tout ça est comme un point du néant même si c’est impossible car il n’y a pas de point dans le néant. Première stratégie, enjamber l’espace qui nous sépare pour que moi aussi je puisse voir tout ça de loin là où la marée a déjà lissé le sable.
- Appeler une oreille attentive et non partisane. Elle est psychologue mais c’est sans sa casquette qu’elle m’a écoutée. Quand au bout des sanglots, elle a parlé, le calme ne m’a plus quittée. Elle m’a rappelée entre autre que nous sommes tous un peu bancals, que cette colère qui me fait si peur, elle n’est pas si vilaine. Chaque mot, sans apologie, me rappelait que je suis humaine tout simplement. Imparfaite mais pas moins aimable et il en va de même pour le maire ou la crêpière.
- Choisir un lieu d’observation et d’émerveillement. En l’occurrence, cet après midi, toute tiraillée d’émotions, je suis allée me planter dans un grand jardin potager voisin, où pendant deux heures, j’ai regardé un cerisier en fleurs. Entorse à l’enfermement, ma peau a bu le soleil d’été précoce. Les fleurs, les araignées tout terrain, les fourmis, l’herbe, le ciel bleu, les oiseaux, la vie grouille de plaisir.
- Écrire. Pour soi ou comme une bouteille à la mer, écrire pour sortir de soi. Mettre à distance pour voir le tableau plutôt que de rester coincée dans un bout d’histoire. Une histoire qui n’est qu’une autre occasion d’apprendre et d’évoluer même si ça écorne la vision que l’on voudrait avoir de soi.
Ce n’est pas confortable, c’est même très désagréable de ne plus se sentir bien chez soi, de ne pas vouloir croiser ses voisins de km2 parce qu’on sait que la sentence est tombée, on le sent dans leurs yeux fuyants, « la folle ». Finalement cette sortie de gonds m’oblige à assumer, à en finir avec la recherche d’approbation. Oui ça me rend dingue que mes congénères demandent plus de psychose, plus de peur et pour le coup je leur en ai donné du drame et des cris. Folle, sûrement, mais soumise, pas encore.
Mise à jour novembre 2020
J’ai quitté Port-Louis, cette ville que j’aimais tant. Le 12 juin, au déconfinement, j’ai loué un camion et quitté mon appartement avec sa grande cheminée en pierre. Quelques mois après, la rumeur enflait jusqu’à mes oreilles déplacées à quelques kilomètres de là : la municipalité veut installer des caméras de surveillance. La colère monte :
« Port-Louis. Ils sont contre les caméras de surveillance
Un collectif citoyen s’oppose à l’installation de caméras de surveillance dans la commune de Port-Louis (Morbihan). Leur lettre à la municipalité, envoyée le mois dernier, est restée sans réponse. »
Ce départ était le premier domino d’une série d’événements qui ont fait de mon année 2020 une des plus libératrice et enrichissante de ma vie. Merci à ma colère de m’avoir ouvert au monde des ombres personnelles et collectives.
Haut les cœurs, le nettoyage est inévitable quand on prend une douche froide forcée dans qq mètres carrés. 🤗
Nous devrons continuer la grande lessive du monde pour que les utopies gardent leurs couleurs !
Merci pour cette confession déconfinante. 🙏🏼
Merci Béatrice. Je n’avais pas imaginé que je pourrais plonger dans de telles abimes à cet endroit là alors que je n’ai aucune peur de mourir ou d’être malade. Je fais attention à ne pas être un agent de contagion et le confinement n’est vraiment pas problématique pour une solitaire comme moi. Par contre je ne m’attendais pas à la peur du gendarme, à l’autoritarisme applaudi par les citoyens derrière leurs fenêtres prêts à dénoncer leurs voisins ou chasser les infirmières de leur quartier. Nous avons besoin de soin, de calme, pas de matraque. J’aimerais être au dessus de tout ça mais mon corps me fait violemment ressentir que je n’échapperai pas à la confrontation de mes idéaux à certaines vérités. Mes tourments passeront comme tout remplacés par de nouveaux espoirs et colères. Apparemment, il me fallait une bonne gifle pour décoller de mon rocher et repartir à l’aventure. Merci d’avoir lu ma bouteille à la mer et d’y avoir répondu. Se sentir entendue fait un bien fou.
Bonjour Joanna, ca fait maintenant qq mois que j’ai découvert vos interviews et je prends bcp de plaisir à les regarder.
J’en profite donc pour vous remercier pour votre générosité, authenticité, votre spontanéité, votre joie de vivre, votre sourire, vos mots justes et bons (c’est ce que j’ai apprécié, alors je partage…)
Il y a parfois des virages un peu raides à prendre qui nous font perdre notre équilibre. ils ne doivent pas tt remettre en question notamment ce qui fait de nous cette « belle personne », plutôt servir à faire les réajustements nécessaires pour la sublimer encore 🙂 et retrouver en vous un équilibre encore plus beau ;-).
C’est un joli programme ! Belle continuation à vous.
Quel merveilleux message ! Merci Stéphanie.
Je vis les choses souvent avec intensité que ce soit dans la joie, la tristesse ou la colère. Un détail peut tout d’un coup prendre toute la place parce que j’y vois un symbole ou un augure de l’avenir qui se prépare. J’ai quitté Port-Louis ainsi que les réseaux sociaux, je nage comme un poisson dans l’eau dans le silence et la solitude.
Beaucoup de réflexions ont émergées de cet épisode d’abord egocentriques sur ma colère qui revient tous les 4/5 ans dans un grand cri, sur ses raisons, sa forme, sa légitimité. Apprendre à voir et s’aimer malgré tout. Ce que j’aime dans cette colère, dans cette vision écornée de moi-même, c’est qu’elle me rend plus aimante des gens tordus comme moi.
Et puis aussi d’autres réflexions sur l’articulation entre le sens de ma vie et celle de mon époque. Beaucoup de questionnements sur le pouvoir, la liberté, le conformisme, l’amour …
C’est une période pleine de possibilités. J’ai l’impression d’être beaucoup plus présente et particulièrement aux sons. Même si je n’excuse pas mon déchainement, il m’a offert de sortir de mon confort matériel et de pensée. Que j’aime réfléchir, interroger le monde, ce monde si complexe et mystérieux. Je n’ai aucune certitude sur le futur et c’est excitant même s’il faut laisser derrière la terre de mes racines.
Je suis heureuse que les interviews t’apportent et que tu aies pris le temps de m’écrire. Merci, c’est pour cet échange que je le fais aussi. Pour apprendre et partager.
Joanna, Je suis tombée par hasard ce matin sur une de tes interview, celle avec Patrick Burensteinas. Passionnante, revigorante et éclairante interview ! C’était un hasard de ceux qui répondent, résonnent parfaitement avec mes sujets du moment.
« Je suis en toutes choses et toutes choses est en moi » est la phrase que je garde et choisis de regarder aujourd’hui. Un grand merci pour cet entretien !
Puis, j’ai écouté la vidéo du 27 mars qui m’a enchantée également. La citation de Marc Aurèle est mon autre phrase phare du jour..
Je viens de lire cette page et me voilà à t’écrire ce mot. Oui, c »est une période pleine de possibilités de possibilités nouvelles : même si notre futur semble encore plus incertain qu’avant ce confinement. Le moment de se réinventer peut-être ? Pourquoi pas.
Je te souhaite une journée, pleine de belles surprises.
Kenavo emberr !
Véronique
Salut Véronique, c’est toujours chouette de lire sur ce blog des commentaires car j’y reconnais ceux qui cherchent, les curieux qui vont plus loin que de juste regarder une interview sur YouTube. Merci pour ton message, il me va droit au cœur. Cela fait déjà pas mal d’années que j’ai interviewé Patrick et c’était la première fois que j’utilisais un son externe ce qui m’a valu pas mal de critiques car il était trop prêt de moi et mon rire en a gêné certains. Mais c’est ce même rire tonitruant que mon ami Charles a entendu dans les Pyrénées parce qu’un de ses amis regardait la vidéo. C’est fabuleux comme internet permet à ces rencontres de voyager. Je suis à un point où je souhaite réinterroger mes essentiels et ton message me rappelle à quel point les partages d’idées et d’expériences, dans la relation qu’ils créent, m’enchantent. Je pars bientôt marcher dans le Finistère pour mieux entendre les possibles et je pense aller rendre visite à une femme qui construit des Kerterre et j’y vois un lien avec ton adresse mail 😉 Kenavo !
ça fait toujours du bien retourner vers ses racines.